Un contrat d’AESH ne garantit pas immédiatement un poste en établissement scolaire. Malgré la forte demande, seules certaines candidatures franchissent la sélection administrative et pédagogique. Le recrutement exige parfois une expérience préalable auprès d’enfants ou un diplôme spécifique, même si aucune règle nationale ne l’impose strictement.
La procédure diffère selon les académies, rendant le parcours de candidature inégal d’un territoire à l’autre. Les candidats doivent suivre un enchaînement précis de démarches, répondre à des critères souvent méconnus, puis intégrer une formation obligatoire après l’embauche. La préparation d’une lettre de motivation adaptée reste déterminante à chaque étape.
Plan de l'article
Comprendre le métier d’AESH : missions et qualités essentielles
Le métier d’aesh s’inscrit dans le projet d’école inclusive qui anime aujourd’hui les établissements scolaires. Présents en classe, ces professionnels accompagnent quotidiennement des enfants en situation de handicap, de la maternelle jusqu’au lycée. Leur présence ne se limite pas à l’accompagnement physique : il s’agit d’ouvrir la voie à la participation et à l’autonomie de chaque élève, en travaillant main dans la main avec l’équipe éducative et les familles.
Leur mission s’étend bien au-delà du simple soutien : accompagnement lors des apprentissages, appui dans la communication, aide lors des déplacements, adaptation des consignes. L’aesh facilite l’accès au savoir, mais aussi la vie de la classe et de l’établissement. À chaque étape, l’accompagnement est ajusté aux besoins précis de l’élève, sur la base des préconisations du projet personnalisé de scolarisation.
Ce métier s’ancre dans une réalité profondément humaine. Pour accompagner au mieux, il faut savoir écouter, observer, faire preuve de patience et d’adaptabilité. La discrétion s’impose aussi : l’aesh doit se rendre utile sans s’imposer, pour préserver l’équilibre du groupe et la confiance des élèves.
Voici les principaux axes du métier :
- Accompagnement individualisé auprès des élèves en situation de handicap
- Soutien dans l’accès aux apprentissages et au développement de l’autonomie
- Travail en lien direct avec les enseignants et les familles
- Implication concrète dans l’inclusion et la qualité du climat scolaire
Les situations rencontrées sont d’une grande diversité : troubles moteurs, sensoriels, cognitifs, psychiques… À chaque parcours, l’aesh adapte son approche pour permettre à l’élève de s’intégrer pleinement dans la vie scolaire.
Quelles conditions et démarches pour accéder au poste d’AESH ?
Pour accéder à la fonction d’aesh, il faut répondre à plusieurs attentes fixées par le ministère de l’éducation nationale. Le diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES), spécialité « inclusion », reste la voie la plus directe. Néanmoins, un niveau baccalauréat ou au moins neuf mois d’expérience professionnelle dans l’accompagnement de personnes en situation de handicap peuvent suffire. La validation des acquis de l’expérience (VAE) permet aussi de valoriser un parcours déjà engagé auprès de publics fragiles.
Le recrutement pour un poste d’aesh se fait en transmettant sa candidature au rectorat ou à la direction académique des services de l’éducation nationale. Le dossier devra comporter un CV détaillé et une lettre de motivation sur mesure. Les personnes retenues reçoivent d’abord un contrat à durée déterminée renouvelable, qui peut évoluer vers un CDI après six années effectives d’exercice.
Pour clarifier le parcours, voici les conditions et étapes à anticiper :
- Diplôme : DEAES ou équivalent, niveau bac généralement apprécié
- Expérience : au moins neuf mois dans l’accompagnement
- Procédure : dossier de candidature au rectorat, entretien, constitution du dossier administratif
- Contrat : CDD renouvelable, puis possibilité d’un CDI après six ans
La mobilité géographique peut être demandée selon les besoins recensés par chaque académie. Plusieurs territoires en France adoptent une préférence pour les candidats ayant déjà évolué dans le secteur médico-social ou manifesté un vif intérêt pour l’inclusion scolaire. Les parcours des aesh sont donc façonnés par la variété des profils et la richesse des expériences antérieures.
La formation adaptée : un tremplin pour réussir dans l’accompagnement
Lorsqu’on débute comme aesh, une formation initiale est systématiquement proposée par l’éducation nationale. Elle permet de mieux cerner les besoins spécifiques liés au handicap, mais aussi de comprendre les enjeux de l’école inclusive et les modalités concrètes de l’accompagnement en classe. Les nouveaux arrivants découvrent le cadre du projet personnalisé de scolarisation (pps) et se familiarisent avec le travail en équipe pédagogique.
La formation aesh mêle théorie et pratique. Au programme : apports institutionnels, mises en situation, échanges sur la relation à l’élève et la posture professionnelle. L’accompagnant éducatif apprend à manier le langage du secteur médico-social et à s’approprier les outils nécessaires à la mise en place d’un projet personnalisé.
Voici les points principaux abordés lors de la formation :
- Identification des besoins éducatifs particuliers des élèves
- Analyse de cas pratiques et travail en équipe
- Maîtrise du cadre réglementaire de l’accompagnement
La formation continue prend ensuite le relais. Elle s’appuie sur des modules complémentaires, accessibles via le compte personnel de formation (CPF) ou la validation des acquis de l’expérience (VAE). Cet accompagnement pédagogique progressif nourrit la réflexion, développe les compétences et soutient l’évolution des pratiques au service de l’inclusion scolaire.
Rédiger une lettre de motivation convaincante pour devenir AESH
Rédiger une lettre de motivation pour un poste d’aesh ne relève pas d’un exercice purement formel. La sélection s’opère souvent sur la capacité à exprimer un réel engagement en faveur de l’accompagnement des élèves en situation de handicap et à témoigner de qualités humaines authentiques.
Dans ce courrier, présentez votre parcours professionnel et les expériences qui ont permis d’affiner votre sens de l’écoute, de l’empathie ou de l’adaptation. Un passage en tant qu’auxiliaire de vie scolaire ou une implication, même ponctuelle, dans des actions associatives, constituent autant de preuves de votre connaissance des défis liés à l’inclusion. La capacité à coopérer avec les enseignants et à participer au projet de l’école inclusive doit être illustrée à partir d’exemples concrets.
Insistez sur votre compréhension du rôle d’aesh : soutien scolaire, aide à la reformulation des consignes, adaptation des situations pédagogiques. Expliquez comment ce choix s’inscrit dans la cohérence de votre projet professionnel.
Pour structurer efficacement votre démarche, gardez en tête ces axes :
- Mettez en avant vos compétences relationnelles : patience, disponibilité, sens de l’écoute
- Montrez votre capacité à accompagner chaque élève selon ses besoins propres
- Faites transparaître une motivation sincère pour l’inclusion scolaire
La lettre va bien au-delà d’une énumération de compétences : elle doit refléter la volonté de s’engager chaque jour auprès d’enfants nécessitant une attention adaptée, dans le respect du cadre fixé par le ministère de l’éducation nationale.
Devenir AESH, c’est choisir d’ouvrir la porte de l’école à tous les élèves, sans exception. C’est accepter de réinventer l’accompagnement chaque jour, d’appréhender la différence comme une richesse, et de placer l’humain au centre de l’éducation. Face à cette responsabilité, chaque mot compte et chaque engagement pèse. Le parcours est exigeant, mais il transforme autant celui qui accompagne que celui qui est accompagné.