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ARE : formation éligible pour toucher l’allocation chômage ?

Recevoir l’ARE n’implique pas de renoncer à se former. Sous réserve de remplir certaines conditions bien précises, il reste possible de percevoir cette allocation pendant tout ou partie d’un parcours qualifiant. Mais la mécanique n’a rien d’automatique : France Travail (ex-Pôle emploi) veille au grain et chaque situation se jauge au cas par cas. Si la formation n’entre pas dans le projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE), ou si elle ne répond pas aux critères d’agrément, l’ARE peut être suspendue, voire transformée. Ce sont les règles, et elles ne laissent pas de place à l’improvisation.

Comprendre l’ARE : à quoi sert-elle pendant une formation ?

L’allocation d’aide au retour à l’emploi, ARE, pour les familiers du vocabulaire de France Travail, représente la bouée de sauvetage de nombreux demandeurs d’emploi qui décident de s’investir dans une formation professionnelle. Maintenue selon des critères précis, elle garantit une rémunération indispensable à ceux qui veulent avancer, se réorienter ou simplement rester dans la course. Cette continuité permet de se former sans craindre une coupure brutale de revenu, un obstacle qui décourage plus d’un candidat à la reconversion.

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S’inscrire à une formation par l’intermédiaire de France Travail ne suffit cependant pas à préserver les droits à l’allocation. Il ne suffit pas d’être motivé : la formation doit impérativement s’inscrire dans le projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE). Ce document n’est pas une formalité : il encadre le parcours, mesure la pertinence de la formation choisie et conditionne le maintien des versements. Quand la formation est validée, le versement bascule de l’ARE à l’AREF (ARE Formation). Le montant ne bouge pas, mais le statut change et la fréquence des versements s’adapte à la vie de stagiaire.

Voici ce que recouvrent ces dispositifs, pour lever toute ambiguïté :

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  • ARE : allocation attribuée aux demandeurs d’emploi en phase de recherche active.
  • AREF : allocation spécifique versée lorsque la formation est validée par France Travail.
  • CPF : le compte personnel de formation peut financer certaines formations, sans impact direct sur l’ARE tant que le cadre d’éligibilité est respecté.

La continuité des droits se mérite : l’assiduité pendant la formation est scrutée, chaque présence doit être justifiée par l’organisme et transmise via la plateforme Kairos. Le conseiller France Travail, quant à lui, reste un interlocuteur décisif. Il ajuste le projet au fil des évolutions et veille à la cohérence du parcours. Anticiper les démarches est la seule manière d’éviter une interruption inopinée de l’allocation chômage.

Quelles formations ouvrent droit à l’allocation chômage ?

Pour continuer à toucher l’allocation retour à l’emploi pendant une formation, il faut choisir un parcours qui coche toutes les cases imposées par France Travail. L’objectif demeure le même : maximiser les chances de retour rapide à l’emploi. Les formations qualifiantes ou certifiantes, celles inscrites au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ou expressément reconnues par France Travail, permettent généralement de bénéficier de l’ARE formation, à condition que le projet de formation ait reçu l’aval du conseiller.

Ces parcours éligibles se déclinent selon trois axes principaux :

  • adaptation à un secteur d’activité en tension,
  • obtention d’une certification ou d’un diplôme,
  • acquisition de compétences transversales reconnues par les employeurs.

Pour qu’une formation France Travail donne droit à indemnisation, elle doit impérativement figurer dans le projet personnalisé d’accès à l’emploi du bénéficiaire. Ce cadre garantit la cohérence entre le choix de la formation et l’objectif professionnel visé. Si les droits ARE sont épuisés, d’autres dispositifs peuvent prendre le relais, tels que la rémunération formation Pôle emploi (RFPE) ou la rémunération des formations France Travail, le tout dépendant du type et de la durée de la formation.

Certaines formations courtes, axées sur l’adaptation à un poste précis ou le renforcement de compétences ciblées, sont également éligibles dès lors qu’elles répondent à une demande exprimée par le marché et validée par France Travail. L’enjeu : accélérer le retour à une activité professionnelle durable et adaptée à la réalité économique locale.

Conditions et démarches pour toucher l’ARE en se formant

Pour percevoir l’ARE au cours d’une formation, il faut remplir plusieurs conditions, sans exception. Première règle : être inscrit comme demandeur d’emploi auprès de France Travail. Ensuite, mettre en place un projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) et faire valider la formation professionnelle choisie par son conseiller référent. Ce processus garantit que la formation s’inscrit dans une démarche cohérente de retour à l’emploi.

La durée d’indemnisation dépend du temps travaillé sur les deux dernières années, pour les moins de 53 ans, un minimum de six mois d’activité est requis. Durant la formation, l’allocation retour à l’emploi formation (AREF) prend le relais. Le montant reste identique à celui de l’ARE, mais la fréquence et les modalités de versement diffèrent. L’assiduité en formation n’est pas négociable : chaque présence doit être certifiée par le centre de formation, via feuille d’émargement et plateforme Kairos.

Pour activer ses droits, le demandeur d’emploi doit transmettre une attestation d’entrée en formation à France Travail, le plus souvent via une procédure numérique. Pour que l’allocation chômage soit maintenue pendant la formation, il faut prouver son investissement : justifier ses absences, suivre le rythme, informer régulièrement le conseiller de tout changement. Les contrôles existent, ils ne sont pas rares, et une irrégularité peut remettre en cause le maintien de l’indemnisation.

Le cas des étudiants en formation ou des personnes en reconversion est strictement balisé : seuls les demandeurs d’emploi inscrits, dont le projet a été validé par France Travail, peuvent prétendre au maintien de l’allocation. Le suivi reste personnalisé et le dialogue avec l’institution permet de s’assurer que la formation répond bien au besoin de retour à l’emploi.

formation chômage

Conseils pratiques pour sécuriser son parcours et ses droits

Pour construire un parcours de formation professionnelle sans mauvaise surprise, chaque étape mérite réflexion. Le premier réflexe : programmer un entretien détaillé avec son conseiller France Travail. Ce temps d’échange permet de repérer d’éventuels obstacles administratifs, d’ajuster le projet personnalisé d’accès à l’emploi et de s’assurer que le maintien de l’allocation retour emploi ne sera pas remis en cause.

Il est judicieux d’explorer les différentes aides complémentaires mobilisables. L’aide à la mobilité, l’AGEPI (pour la garde d’enfants) ou certaines aides à la formation peuvent s’ajouter, sous réserve de remplir les critères requis. Pour s’y retrouver, il est recommandé de consulter le portail France Travail, de simuler sa situation et d’anticiper les formalités pour ne pas risquer un blocage au démarrage du parcours.

Voici quelques précautions à prendre pour protéger ses droits au fil de la formation :

  • Envoyez systématiquement les attestations de présence : elles conditionnent le versement de l’AREF.
  • Gardez précieusement tous les justificatifs liés à votre formation, notamment les émargements enregistrés sur Kairos.
  • Maintenez un contact régulier avec votre référent, surtout en cas de changement de programme ou de modalités pédagogiques.

Si une démission pour formation fait partie du projet, il faut examiner attentivement les nouvelles modalités d’accès à l’allocation chômage. L’administration vérifie systématiquement la cohérence entre le projet de formation et les besoins du marché. Rester attentif à chaque étape du suivi administratif évite les mauvaises surprises et garantit la stabilité des droits associés à la formation.

Se former tout en sécurisant son revenu, c’est possible, à condition de connaître les règles du jeu, de les anticiper et de ne jamais relâcher la vigilance sur les démarches. Pour beaucoup, cette rigueur ouvre la voie vers un avenir professionnel renouvelé, où la formation n’est plus un risque, mais un véritable levier de rebond.

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