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Différence entre PPS et PAP : comparaison claire et précise

Les dispositifs d’accompagnement scolaire en France, tels que le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) et le Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP), visent à offrir un soutien adapté aux élèves en difficulté. Le PPS s’adresse principalement aux enfants en situation de handicap et nécessite une reconnaissance par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Il inclut des aménagements spécifiques et des aides humaines ou matérielles.

En revanche, le PAP concerne les élèves présentant des troubles des apprentissages, comme la dyslexie, et ne requiert pas une reconnaissance officielle de handicap. Ce plan propose des adaptations pédagogiques directement mises en place par l’équipe éducative.

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Définition et objectifs du PAP et du PPS

Les dispositifs Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) et Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) ont chacun des objectifs spécifiques et des cadres légaux distincts. Le PAP, créé en 2015, vise à simplifier la mise en place des aménagements pédagogiques pour les élèves présentant des troubles des apprentissages, tels que la dyslexie. Ce dispositif permet aux équipes éducatives de proposer des adaptations directement, sans qu’un diagnostic de handicap soit nécessaire.

Le PPS, instauré par la loi de 2005, s’adresse aux élèves en situation de handicap. Il assure une scolarisation adaptée grâce à une évaluation pluridisciplinaire réalisée par la MDPH. Ce projet inclut des aménagements spécifiques, ainsi que des aides humaines et matérielles, décidées par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH).

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Tableau comparatif

Dispositif Année de création Public visé Objectifs
PAP 2015 Élèves avec troubles des apprentissages Simplifier la mise en place des aménagements pédagogiques
PPS 2005 Élèves en situation de handicap Assurer une scolarisation adaptée

Principales caractéristiques

  • PAP : Pas besoin de diagnostic de handicap, mis en place par l’équipe éducative.
  • PPS : Nécessite un diagnostic de handicap, évaluation par une équipe pluridisciplinaire.

Les deux dispositifs, bien que différents dans leur mise en œuvre et leur public cible, partagent un objectif commun : offrir un cadre scolaire adapté permettant aux élèves de surmonter leurs difficultés et de réussir leur parcours éducatif.

Critères d’éligibilité et processus de mise en place

Le PAP ne nécessite pas de diagnostic de handicap, ce qui en facilite l’accès. Il peut être mis en place par l’équipe éducative à la demande des parents ou sur proposition de l’école. Ce dispositif est souvent soutenu par des associations de parents d’enfants dyslexiques et relayé par la Fédération Française des Dys (FFDys). Sa souplesse permet une mise en œuvre rapide, sans passer par une évaluation externe.

En revanche, le PPS requiert un diagnostic de handicap, validé par une équipe pluridisciplinaire de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Cette évaluation est essentielle pour déterminer les besoins spécifiques de l’élève. Une fois le diagnostic établi, la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) intervient pour décider des mesures à mettre en place : adaptations pédagogiques, aides humaines et matérielles.

Processus de mise en place

  • PAP : Initié par l’équipe éducative, soutenu par des associations, aucune évaluation externe requise.
  • PPS : Diagnostic de handicap par la MDPH, validation des mesures par la CDAPH, nécessite une évaluation pluridisciplinaire.

La loi de 2005 a fixé le cadre juridique pour le PPS, assurant ainsi une reconnaissance officielle des besoins éducatifs des élèves en situation de handicap. Ce processus, bien que plus long et complexe, offre une prise en charge plus complète et adaptée, incluant souvent un accompagnement humain, contrairement au PAP qui se concentre principalement sur les aménagements pédagogiques.

Rôles des différents acteurs impliqués

Dans le cadre du PAP, l’équipe éducative de l’établissement joue un rôle central. Le professeur principal, le conseiller principal d’éducation et le chef d’établissement coordonnent les aménagements nécessaires pour l’élève. Ce dispositif inclut aussi les parents, souvent soutenus par des associations comme la Fédération Française des Dys (FFDys), qui participent activement à la mise en œuvre et au suivi des mesures.

Pour le PPS, l’implication des acteurs est plus diversifiée. La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) est essentielle dans l’évaluation initiale du handicap. Une équipe pluridisciplinaire évalue les besoins de l’élève et propose un projet de scolarisation adapté. La Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) valide ensuite les mesures à mettre en place. Ce processus assure une prise en charge complète, incluant souvent des aides humaines et matérielles.

  • PAP : Impliquant principalement l’équipe éducative et les parents.
  • PPS : Nécessitant l’intervention de la MDPH, de la CDAPH et d’une équipe pluridisciplinaire.

Le partenariat entre les différents acteurs est fondamental pour le succès des deux dispositifs. Dans le cadre du PPS, ce partenariat s’étend souvent à des intervenants extérieurs, comme des orthophonistes ou des psychologues scolaires, pour répondre aux besoins spécifiques de l’élève. Pour le PAP, l’accent est mis sur la collaboration interne au sein de l’établissement scolaire, facilitée par des formations spécifiques pour les enseignants.

comparaison graphique

Avantages et limites de chaque dispositif

L’un des principaux avantages du PAP réside dans sa simplicité de mise en œuvre. Conçu pour répondre rapidement aux besoins des élèves souffrant de troubles d’apprentissage, il ne nécessite pas de diagnostic médical approfondi. Ce dispositif se révèle donc particulièrement utile pour les écoles cherchant à instaurer des aménagements pédagogiques sans passer par des démarches administratives lourdes.

Le PAP présente certaines limites. Il ne permet pas l’obtention d’un accompagnement humain à l’école, ni l’octroi de matériel pédagogique adapté. Les élèves nécessitant ces aides devront se tourner vers le PPS, qui, bien que plus complexe à mettre en place, offre une réponse plus complète aux besoins spécifiques des élèves en situation de handicap.

  • PAP : Simplicité de mise en œuvre, idéal pour des aménagements rapides.
  • PAP : Ne permet pas d’accompagnement humain ni d’octroi de matériel pédagogique.

En revanche, le PPS permet l’accompagnement humain à l’école et l’octroi de matériel pédagogique adapté, répondant ainsi aux exigences des élèves en situation de handicap. Ce dispositif, encadré par la loi de 2005, nécessite une évaluation par une équipe pluridisciplinaire et une validation par la CDAPH, assurant ainsi une prise en charge complète et adaptée.

  • PPS : Permet l’accompagnement humain et l’octroi de matériel pédagogique.
  • PPS : Processus plus complexe, nécessitant une évaluation pluridisciplinaire.

Le choix entre PAP et PPS repose essentiellement sur les besoins spécifiques de l’élève et sur la capacité de l’établissement à mobiliser les ressources nécessaires. Le PAP s’avère être une solution rapide et efficace pour des aménagements pédagogiques simples, tandis que le PPS garantit une prise en charge globale et personnalisée, indispensable pour les élèves en situation de handicap.

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